Être un étudiant/athlète requiert un grand esprit de dévouement et de résilience. Nina, une escrimeuse passionnée, et également élève en IB DP 2 à l'Ermitage, possède toutes ces qualités. Avec douze ans d'expérience à son actif, elle concilie un régime d'entraînement rigoureux avec un programme académique exigeant, tout en visant l'excellence sur les deux fronts. Dans cette interview exclusive, nous nous penchons sur les leçons tirées de ses années d'engagement, les défis rencontrés en tant qu'étudiante/athlète, ainsi que les stratégies mentales employées pour aborder les compétitions à fort enjeu. Découvrez le parcours de Nina, de ses moments les plus mémorables sur la piste, à ses aspirations pour l'avenir.

 

Depuis combien de temps pratiques-tu ce sport ?

J'ai commencé à l'âge de 5 ans, et cela fait donc maintenant 12 ans.

Peux-tu nous décrire ta routine d’entraînement, et nous expliquer comment tu arrives à concilier ton emploi du temps scolaire avec tes entraînements et compétitions, qui demandent tous les trois beaucoup d'efforts ?

Au cours d'une semaine d'entraînement typique, j'ai trois ou quatre séances d'escrime et deux ou trois entraînements physiques - avec une séance de kinésithérapie. Jongler entre le sport et l'école demande beaucoup d'organisation. Je profite généralement du temps libre pendant les week-ends ou les vacances pour terminer mes devoirs et préparer les examens à venir.

Quels sont les défis auxquels tu as été confrontée en tant qu'étudiante/athlète, et comment les as-tu surmontés ?

Au début, j'ai eu du mal à gérer mon temps et à m'organiser. L'année d’IB DP 1 a été difficile car j'ai dû me familiariser avec de nouvelles matières que je n'avais jamais eues auparavant et m'adapter rapidement au passage du MYP au DP. Ce qui m'a aidé, c'est de terminer mon travail à l'avance pour respecter les échéances importantes, telles que les Summatives, les Internal Assessments, ou l’Extended Essay. J'ai essayé d'utiliser tout mon temps libre et en particulier les vacances pour revoir les cours que j'avais manquées et me préparer pour les contrôles à venir.

Quelles compétences acquises en tant qu’athlète de haut niveau peux-tu également appliquer à ton parcours académique et dans la vie en général ?

L’escrime m'a appris la discipline, la rigueur, la concentration et l'organisation, ce que j'essaie de transposer dans mes études. J’ai aussi appris que parfois, ce que nous voulons n'arrive pas instantanément. Il faut beaucoup de patience et de conviction. Les choses viendront quand elles devront venir, et la pratique est la clé du succès.

Qui a été ta plus grande influence ou mentor dans ton parcours d'escrimeuse ?

Je n'ai aucun mentor en particulier, mais j’ai été énormément inspirée par les athlètes de haut niveau qui ont réussi en partant de rien, comme par exemple les sœurs Williams dans le tennis. Des figures sportives comme elles m'ont encouragé à persévérer et à m'accrocher à mes rêves.

Comment te prépares-tu mentalement pour un match ou un tournoi, et comment gères-tu la pression lors des compétitions importantes?

Avant un match en général je m'isole et j’écoute de la musique tout en restant en mouvement afin que mon stress ne prenne pas le dessus. La solitude est essentielle, car elle me permet d'entrer dans une bulle de concentration.

Pendant les pauses, je me concentre sur ma respiration et j'écoute attentivement les conseils de mon entraîneur pour garder mes émotions sous contrôle. Je me rappelle constamment des efforts que je fournis au quotidien, ce qui m'apporte l'énergie et la motivation nécessaires pour donner le meilleur de moi-même. Entre les matchs, je m'isole également afin d'éviter les distractions et de rester mentalement préparé(e).

Peux-tu nous raconter l'une de tes compétitions les plus mémorables et nous expliquer pourquoi tu t’en rappelle particulièrement ? 

Mon premier titre national en 2022 est celui dont je me souviendrai toujours car c'était pour moi la première fois que je remportais un titre au niveau national. L'année avait été difficile pour moi, j'avais l'impression de stagner, j'étais très jeune, et je me mettais beaucoup de pression. Ce titre m'a montré que tout ce dont j'avais besoin était beaucoup de patience et d'efforts pour atteindre mes objectifs.

Comment envisages-tu ton avenir sportif après ton diplôme de l’International Baccalaureate ?

Je souhaite poursuivre l'escrime à un haut niveau et essayer d'intégrer définitivement l'équipe de France. Mon objectif est de continuer à faire de l'escrime tout en étudiant à l'université.

Qu'aimes-tu faire en dehors de l'escrime ?

J'aime passer du temps avec mes amis et ma famille, j'aime aussi me promener, regarder des films, découvrir de nouveaux endroits et lire.

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes athlètes qui souhaitent se lancer dans l'escrime ?

L'escrime n'est pas un sport où l'on peut atteindre un haut niveau rapidement ; c'est un sport qui est conçu pour une carrière à long terme, il faut beaucoup de patience et de rigueur. En escrime comme dans tous les sports, un athlète connaît plus de défaites que de victoires, mais il faut apprendre à se relever et continuer à se battre. Si vous vous concentrez sur vos échecs passés, vous n'avancerez pas.

Bravo Nina pour ton incroyable dévouement tant sur le plan académique qu’en escrime ! Nous sommes convaincus que tu continueras à viser l'excellence pour réaliser tes rêves.