Depuis combien de temps pratiques-tu ce sport ?
Je joue au golf depuis l’âge de 4 ans, soit depuis 12 ans maintenant. Après toutes ces années de pratique, j'aime vraiment ce sport, que ce soit pendant les entraînements ou les tournois.
Comment parviens-tu à jongler entre ton cursus scolaire très exigeant et ton programme d'entraînement et de compétition qui l’est tout autant ?
Poursuivre mes études tout en jouant au golf à un niveau aussi élevé est très exigeant. Cela prend beaucoup de temps et j'ai dû sacrifier une grande partie de mon temps libre pour répondre à ces obligations. Cependant, jouer au golf est quelque chose que j'aime et que je souhaite poursuivre. Je ne prends donc pas ces contraintes comme un fardeau, mais plutôt comme une occasion de me reposer l'esprit face à la charge de travail que représente l'école. Et vice versa, lorsque j'étudie ou que je suis à l'école, j'en profite pour me reposer physiquement. J'ai l'impression que le sport et l'école se complètent bien. C'est aussi une chance d'avoir des amis en qui je peux avoir confiance et qui me partagent leurs cours lorsque je suis absent pour des tournois.
Quelles compétences acquises en tant qu’athlète de haut niveau peux-tu également appliquer à ton parcours académique ?
La gestion du temps est un aspect important de la vie d'un étudiant-athlète. Cette compétence m'a permis de bien gérer et d’organiser mon travail scolaire, en particulier avec les échéances existantes en DP2. Même les choses les plus simples, comme se lever plus tôt pour s'entraîner et se coucher plus tard pour finir ses devoirs, m'ont enseigné des valeurs essentielles telles que la discipline, la résilience, ou encore l'éthique du travail. Ces qualités m’aident dans mes études, et j'ai l'impression que le fait d'être un athlète de haut niveau est plus un avantage qu'un fardeau.
As-tu eu des mentors ou des modèles dans le golf qui ont influencé ton parcours ?
Mes parents, ainsi que mes entraîneurs, sont les personnes que j'admire. Ils ont eu une grande influence sur mon parcours, et continuent à le faire. Je leur suis reconnaissant de tout ce qu'ils ont fait pour m'aider à progresser dans ce milieu.
Comment t’es-tu préparé pour le Grand Prix de Vichy ? Avais-tu un programme d'entraînement spécifique ?
Le tournoi a eu lieu à la fin des vacances d'été, j'ai donc eu plus de temps pour me consacrer au golf qu'aux études. Je n'ai pas particulièrement changé ma routine parce que j'avais un tournoi à l'horizon, mais j'ai veillé à me préparer aussi bien physiquement que mentalement.
Quelle a été ton approche mentale pendant le tournoi, en particulier dans les moments difficiles ?
Je n'ai pas eu l'occasion de participer à beaucoup de tournois de golf en raison de mon emploi du temps scolaire chargé, alors je voulais vraiment profiter de cette opportunité. Même si j'étais l'un des favoris, la victoire n’était pas mon objectif principal. Mon approche mentale a consisté à respecter mon rituel habituel à chaque coup, et à rester lucide tout au long du tournoi.
Quel a été le meilleur moment du tournoi ?
C'est sans aucun doute le dernier jour : réussir à jouer un si bon golf et à battre le record du parcours, c'est vraiment incroyable. Cependant, je me souviendrai toujours de mon dernier putt au 18ᵉ trou pour conclure mon tour. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que j'avais vraiment gagné.
Quels sont tes objectifs pour l'avenir dans le domaine du golf ? Y a-t-il des tournois spécifiques que tu vises ?
Je souhaite poursuivre ma carrière de golfeur dans une université américaine, car c'est dans ce pays que le golf et les études sont les mieux combinés. Il n'y a pas de tournois spécifiques que je vise, mais continuer à gagner en France, ou sur le sol américain à l'université serait l'objectif.
Quelles leçons de vie le golf t’a-t-il appris ?
Le golf m'a appris beaucoup de choses. Le plus important est la patience. Le golf est un sport très imprévisible, et même si vous êtes au mieux de votre forme, les choses peuvent ne pas se passer comme vous le souhaitez. J'ai donc appris à ne pas me précipiter, et à savoir que la chance finit toujours par se présenter, que ce soit dans le golf comme dans la vie en général.
Si tu pouvais jouer sur n'importe quel terrain de golf au monde, lequel choisirais-tu, et pourquoi ?
Ce serait le parcours d'Augusta National aux États-Unis. C'est un parcours très réputé parmi les golfeurs, notamment, car c'est là où se déroule l'un des plus prestigieux tournois professionnels, le Masters.
Quels conseils donnerais-tu aux jeunes athlètes qui aspirent à participer à des compétitions de haut niveau ?
Je pense qu'être un étudiant-athlète est très difficile mentalement. Nous pouvons nous sentir physiquement fatigués par toutes les séances d'entraînement que nous faisons, mais en fin de compte, c'est la discipline et la pression constante de la performance qui sont vraiment épuisantes. Mon conseil est de savoir s’ils veulent vraiment participer à des compétitions de haut niveau, compte tenu de tous les efforts supplémentaires à fournir à long terme, sans parler de tous les sacrifices nécessaires pour compenser le temps que nous passons à nous entraîner. Mais s’ils le veulent vraiment, cela sera à coup sûr source de bonheur, que ce soit le plaisir de s'entraîner, ou bien celui de passer du temps à l'école avec ses amis. Ainsi, le fait d'être un étudiant-athlète ne sera pas ressenti comme une contrainte, ce qui est la dernière chose que l’on souhaite, mais davantage comme un privilège.
Nous sommes incroyablement fiers des réalisations de Tony, et nous sommes convaincus qu'il continuera à exceller dans le golf comme dans les études. Nous lui souhaitons bonne chance dans ses futurs projets !