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Des arpèges délicats aux improvisations jazz, la musique a toujours été bien plus qu’un simple passe-temps pour Josephine : c’est une véritable seconde langue. Ayant commencé son parcours musical à seulement quatre ans avec le piano, elle se découvre rapidement une passion pour la harpe. Depuis, elle explore différents instruments, saisit toutes les occasions de se produire sur scène, et puise son inspiration autant dans sa famille que chez des musiciens de renom.

Élève en IB MYP2, elle nous raconte ici comment est née sa passion pour la musique, ce qui la motive au quotidien, et les rêves qu’elle tisse à travers chaque corde qu’elle fait vibrer. Que ce soit devant un public de personnalités ou dans l’intimité de sa famille, son talent résonne à chaque note.

Premiers Accords : Une Rencontre avec la Harpe

Depuis combien de temps joues-tu de la harpe, et qu’est-ce qui t’a donné envie de choisir cet instrument en particulier ?

J’ai commencé à jouer de la harpe celtique à l’âge de six ans, et j’en suis tout de suite tombée amoureuse. Ma mère, qui jouait elle aussi de la harpe, a proposé à mon frère Léopold et à moi de choisir chacun un instrument. J’ai choisi une harpe orange ! Nous l’avons commandée en France, et elle a été livrée à Dubaï où nous vivions à l’époque.

Josephine jouant de la harpe à différents âges.

 

Josephine jouant de la harpe à différents âges.

Joues-tu d’autres instruments ?

Oui ! J’ai commencé le piano à l’âge de quatre ans, et j’aime toujours autant en jouer. En ce moment, je prépare l’examen de niveau 6 de l’ABRSM (Associated Board of the Royal Schools of Music). J’ai aussi appris à jouer de la flûte à bec, de la flûte traversière, de la guitare électrique et de la guitare acoustique.

Qui sont tes sources d’inspiration ou modèles musicaux ?

Mes frères m’inspirent beaucoup, surtout Léopold. Il compose tout le temps et explore de nouvelles sonorités, j’adore jouer avec lui.

Parmi les harpistes, j’admire particulièrement Alexander Boldachev, Emmanuel Ceysson et Catrin Finch. J’ai d’ailleurs eu la chance d’assister à une masterclass avec Catrin Finch à l’Opéra de Dubaï.

J’écoute aussi beaucoup de musiques dans différentes langues. J’adore le groupe Postmodern Jukebox : ils réinterprètent des chansons modernes dans un style vintage, et je trouve ça vraiment génial.

Josephine jouant de la harpe aux côtés de son frère Léopold.

Josephine jouant de la harpe aux côtés de son frère Léopold.

Rigueur et Passion : Entre Pratique et Engagement

À quoi ressemble ta routine d'entraînement hebdomadaire ?

Cela dépend de mon humeur, mais jouer de la musique a toujours été naturel pour moi, comme parler une autre langue. Je ne compte pas toujours les heures. Je joue presque tous les jours, et davantage le week-end lorsque j'ai plus de temps libre.

Comment concilies-tu ton travail scolaire et tes engagements musicaux ?

Je suis d'un naturel curieux et j'aime apprendre, donc l'équilibre vient tout naturellement. Chaque samedi matin, je planifie ma semaine en concordance avec le travail scolaire que j'ai à faire. Jouer de la musique m'aide aussi à me détendre, cela fait donc partie de ma routine pour me relaxer et me ressourcer après l'école.

Es-tu confrontée à des difficultés spécifiques relatives à la pratique de la harpe ? 

Il m'arrive de jouer trop fort ou trop longtemps et d'avoir des ampoules, et le bout de mes doigts peut devenir douloureux ou même saigner. Ensuite, maintenant que je suis assez grande pour atteindre les pédales, je joue sur ma harpe d'orchestre, ce qui pose davantage de problèmes techniques. Coordonner les mains et les pieds, en particulier dans les morceaux rapides comportant de nombreuses modulations, peut s'avérer délicat.

Et bien sûr, c'est l'accordage qui me pose le plus de problèmes. J'accorde mon instrument plus que je ne joue !

 

La Scène comme Terrain d’Expression

Comment se passe ton expérience en tant que membre de l'orchestre de l'école ?

C'est une expérience très amusante ! J'ai toujours fait partie d'orchestres et de groupes de musiques dans mes écoles précédentes, et je suis vraiment heureuse de faire partie du tout premier orchestre de l'Ermitage International School. Notre professeur de musique, Mme Knuckey, est fantastique. Elle rend les répétitions passionnantes et apporte tellement d'énergie au groupe qu'il est encore plus agréable de jouer de la musique ensemble. C'est formidable de faire partie d'une équipe où tout le monde travaille dans le même but tout en s'amusant.

Comment te prépares-tu pour les concerts en groupe par rapport aux concerts en solo ?

Dans les spectacles collectifs, il ne s'agit pas seulement de connaître sa partie, mais aussi d'écouter les autres et de se fondre dans la masse. Vous ne pouvez pas interpréter le morceau comme bon vous semble, vous devez respecter la mélodie collective et la synchronisation. En solo, je joue librement et comme je le sens.

 

Une performance inoubliable à la remise de diplôme 

Nous avons eu la chance de pouvoir t’écouter à la cérémonie de remise des diplômes de l’IB. Qu'as-tu ressenti en te produisant lors de cet événement majeur ?

C'était un véritable honneur. J'étais un peu nerveuse au début, mais j'étais surtout curieuse et inspirée. Cela m'a permis d'imaginer à quoi pourrait ressembler ma propre remise de diplômes en 2030.

Comment t’es-tu préparée pour cet événement ?

Je venais de rentrer du voyage scolaire des MYP2 la veille, je n'ai donc pas eu beaucoup de temps pour me préparer. J'ai répété une fois le matin après avoir passé une nuit blanche.

Ma mère m'a aidée à choisir une tenue et a ajouté des fleurs dans mes cheveux. Mon père et mon frère m'ont aidée à déplacer la harpe, car c'est un instrument grand, fragile et lourd. J'emporte toujours des cordes de rechange au cas où l'une d'entre elles se casserait, ce qui était une excellente idée, car l'une d'entre elles s'est cassée en plein concert !

Josephine en pleine représentation à la cérémonie de graduation de l’école IB 2025.

Josephine en pleine représentation à la cérémonie de graduation de l’école IB 2025.

Quel a été l'aspect le plus mémorable de ta prestation lors cette cérémonie ?

Lorsque je joue, j'entre dans une sorte de bulle où je me concentre entièrement sur la musique et les émotions, et je remarque à peine le public. Mais mon moment préféré est à la fin, lorsque je m'incline et que je vois les gens sourire. C'est à ce moment-là que je sais que j'ai fait du bon travail.

Création et composition : donner vie à ses propres mélodies

As-tu déjà essayé de composer ta propre musique ?

Oui, je compose assez souvent. J'aime transposer des morceaux de piano ou des airs que j'entends dans des versions pour harpe. Jouer de la harpe à pédales nécessite une adaptation, je dois donc réécrire et arranger la musique moi-même.

Quelles émotions ou histoires essayes-tu d'exprimer à travers ta musique ?

Cela dépend vraiment de mon humeur. Parfois, je me contente d'arpèges fluides comme une fontaine, mais ce que je préfère, c'est expérimenter avec des rythmes de jazz. Je joue ce que je vois quand je fais le morceau, car quand je joue, je ne me concentre pas exactement sur les cordes, je me mets dans ce mode où j'imagine simplement le sujet du morceau, et j'essaie de l'exprimer à travers la musique.

Josephine jouant de la harpe aux côtés de son frère Léopold.

Josephine jouant de la harpe aux côtés de son frère Léopold.

 

Perspectives d’avenir

Quel est le moment musical dont tu es le plus fier jusqu'à présent ?

C'est une question difficile. Je suis fière d'avoir participé à des masterclass avec des harpistes célèbres. Et je n'oublierai jamais d'avoir joué l'hymne national des Émirats arabes unis avec l'Orchestre des jeunes émiratis devant les caméras de télévision et le cheikh pour la Journée du drapeau.

Comment la musique a-t-elle influencé ton développement personnel ou scolaire ?

La musique m'a appris la discipline, la gestion du temps et le dévouement. L'apprentissage de la théorie et la préparation des examens m'ont également aidé à développer ma résilience. Elle m'a même aidé à améliorer mes compétences en mathématiques. Je compte les battements depuis l'âge de trois ans et ça a développé mes compétences en calcul.

Penses-tu continuer à faire de la musique à l'avenir, que ce soit sur le plan académique ou professionnel ?

Absolument. La musique fait partie de ma vie quotidienne, que je joue du piano ou de la harpe, ou que j'écoute simplement mes artistes préférés. C'est comme une respiration. Je veux continuer à progresser dans le programme ABRSM et devenir un jour une harpiste de jazz sûre d'elle. Je veux être capable d'improviser un morceau entier qui reflète ce que je ressens, grâce à un seul accord.

 

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